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Solitude d'un père

30 juin 2008

Deuxième séance de médiation

Pour la deuxième séance de médiation, nous avions à aborder 3 sujets :

  • La garde des enfants : comment continue-t-on la répartition en semaine, comment fait-on pendant les congés
  • Les problèmes financiers (qui paye quoi...)
  • Les raisons de se séparer (ou de revenir ensemble).

La séance a commencé par la signature de quelques papiers, et la mise en place de notre accord pour le paiement des séances de médiation. Premier accroc, nous n'étions pas vraiment en phase avec les modalités de paiement. Cela s'est terminé par un "accord" sur le paiement 50/50 de la séance de médiation (dans le principe la répartition aurait dû être 6/94 en faveur de ma femme).

La discussion sur le premier sujet s'est déroulée normalement, nous nous sommes mis d'accord pour continuer la garde alternée et nous nous sommes réparti les congés sans trop de difficulté. Il restera à se mettre d'accord pour Noël, ce qui ne sera sans doute pas simple...

Le deuxième sujet a été beaucoup plus difficile. J'avais de mon coté préparé minutieusement la séance et avais listé toutes les dépenses passées et futures. Cela a été assez dur pour ma femme qui ne s'attendait pas à cela. Cela a duré environ 1h1/2 et a été très pénible. De mon coté je voulais que tout soit fait correctement (sans avoir à y revenir) et en aucun cas qu'elle se sente flouée. Son attitude laissait de temps en temps penser le contraire, dans ce cas je ne voulais pas continuer les comptes. Finalement nous nous sommes mis d'accord sur les comptes (enfin presque....).

Du coup nous n'avons pas pu aborder le point sur les raisons de la séparation... cela se fera début septembre.

Une fois rentré à la maison je me suis aperçu qu'elle etait partie avec beaucoup de rangements... il me manque maintenant une armoire que je vais devoir racheter... ce n'est pas grave, mais comme je trouve ça usant et pénible !!

Vendredi soir j'ai craqué, j'ai rappelé ma femme pour lui dire qu'elle me manquait et que j'etais malheureux. Sa seule réponse a été : "je ne peux rien pour toi"....

Voici les nouvelles du jour, je vous communiquerai la suite au fur et à mesure.

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19 juin 2008

Une autre vie ?

Elle est partie....

11 juin 2008

La suite

Suite à des tractations de longues haleines j'avais réussi à faire accepter à ma femme une médiation.
Cette médiation a pour but de trouver des solutions acceptables pour nous deux, aussi bien concernant notre séparation que la garde des enfants.

La première séance s'est déroulée aujourd'hui.
La médiatrice a clairement exprimé notre désaccord :
- ma femme juge impossible de vivre avec moi et refuse de discuter de son départ.
- de mon coté je n'accepte pas qu'elle parte sans en avoir discuté et s'être mis d'accord.

Le résultat de cette première séance est le suivant :
- Mon épouse déménage le 14 juin (samedi et non dimanche) et je dois faire en sorte que cela se passe bien
- Nous avons accepté tous les deux de continuer la médiation pour discuter de notre situation après son départ et de l'éventuelle possibilité de retrouver une vie commune.
- le planning d'une garde alternée des enfants : une semaine je les aurai du jeudi au lundi, la semaine suivante je les aurai le lundi et le jeudi....
Je ne trouve pas que le résultat soit très positif... vu de ma fenètre. Parce que ma femme a clairement exprimé qu'il est définitivement impossible de revivre avec moi.
Mais sur le reste nous nous sommes au moins mis d'accord....

A la fin de la séance, la médiatrice nous a expliqué que les séances seraient payantes... par chaque personne au prorata de son salaire... Mais le prorata n'est pas proportionnel.....
Compte tenu de nos salaires, elle devra payer 5€.... et moi 17 fois plus !!!
Une fois de plus où se trouve la justesse... elle part et je devrai payer pour pouvoir se mettre d'accord sur le fait qu'elle part et sur la garde des enfants.
Dans le principe nous nous sommes mis d'accord pour payer la séance à 50/50.

10 juin 2008

Hallucinant

Ma femme part de la maison le WE prochain (le jour de la fète des pères...).

Comme je voulais garder de bonnes relations avec elle, et bien qu'aucune procédure de divorce ne soit engagée, j'ai proposé de payer une pension pour les enfants et de payer une partie des crédits de la maison au prorata de nos salaires.

J'ai contacté l'avocat pour vérifier que tout cela se faisait bien dans les règles. Et là quelle ne fut pas ma surprise, mon avocat m'annonce que je dois payer en plus une indemnité de résidence. C'est à dire que je dois verser à ma femme l'équivalent d'un loyer car j'occupe des locaux communs !!!

Quelle est cette justice qui me demande de laisser partir mon épouse et qui me propose ensuite de lui verser un loyer ?!?!!

Bien sur, avec la somme que je lui verserai pour ce loyer, elle peut facilement se payer l'appartement qu'elle a choisi et qui m'a toujours semblé hors de prix par rapport à ses revenus.

C'est hallucinant !!!!

6 juin 2008

Quel avenir ?

Quelle souffrance terrible.
L'impression que sa vie s'arrète, qu'il n'y aura jamais plus de moment heureux.
Tout sera difficultés, tracas.
Pourrai-je résister à la vision de ces vies abimées, à la vision des chambres des enfants vides ?

Je suis un homme comme les autres. Mes valeurs sont classiques :
- notre famille
- notre couple
- nos enfants : leur santé, leur bonheur, leur avenir
- notre maison : ce qui apporte protection à notre famille
- d'une manière générale : notre patrimoine, c'est à dire ce que nous transmettrons à nos enfants.
- Mon travail : qui permet l'épanouissement professionnelle et l'assurance des revenus à la famille.

D'une seule décision unilatérale ma femme balaye toutes ses valeurs.
Sans aucune discussion possible elle détruit tout ce qui est important.

Il faut constater que la dégradation des relations liée à notre séparation a commencé. Il suffit de s'entendre dire : "pourquoi tu as dit ça aux enfants". J'ai toujours soutenu que plus on s'éloignait plus la communication etait difficile. A l'issue de notre séparation, notre communication passera par le point commun que sont les enfants. Avec tous les problèmes d'interprétation possible notamment à cause de la
distortion des messages entre Parent-Enfant puis entre Enfant-Parent.
Ma femme qui nous voyait comme les meilleurs amis du monde après notre séparation commence à se dire que ça ne sera pas si facile.

Quel sera notre avenir ?

Je ne vois pas en tout ça d'avenir heureux.
Je ne vois pas d'espoir.

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5 juin 2008

Les vacances

Une fois de plus tu as réussi à me miner le moral. Quand je t'ai donné mes dates de vacances tu as rajouté : "comme ça je pourrai prendre mes vacances sans toi", en ajoutant que comme on etait séparés (ou presque) il etait normal que l'on prenne nos vacances séparément.

Bien sur sans considérer que nos enfants aimeraient bien nous voir un peu tous les quatre ensemble, à un moment plus détendu comme les vacances.

Tout cela est biensur normal, mais ajoute considérablement à ma douleur.

je continue à t'aimer, à vouloir des moments de tendresse avec toi. Comment vais-je faire sans toi ?

Quand je pense aux chambres des enfants vides, cela me mine complètement.

4 juin 2008

Deuxième lettre à ma femme

La lettre que je t'ai envoyée pose quelques questions, te montre mon inquiétude sur l'avenir.
Elle exprime également mon amour et à quel point je tiens à toi.

Sans répondre point à point aux éléments de cette lettre, peux-tu apporter des éléments de réponse qui me permettront de mieux définir notre avenir et peut-être de lever mes inquiétudes.

Une des principale question à laquelle je dois répondre est : comment faire pour vivre sans la personne que l'on aime ?
Tu sais que cette question est difficile.

Rappelle toi que je t'aime et qu'en aucun cas je ne veux te faire souffrir, ne soit donc pas fachée après moi.

4 juin 2008

Contact associations

J'ai contacté quelques associations d'assistance aux pères face aux difficultés du divorce.

Ma demande d'information portait sur les questions que je me pose (le départ de ma femme, le départ des enfants, les solutions de divorce, la garde des enfants, les risques liées à une mutation professionnelle).

Grosso modo, voici les réponses que j'ai pu avoir :

- Il faut que je laisse partir ma femme... ça j'en avais effectivement l'intention.
- Je n'ai pas reçu de réponse sur le fait qu'elle pouvait partir ou pas avec les enfants sans qu'il n'y ait de procédure de divorce engagée.
- Il faut que grosso modo je facilite son départ : mise à disposition de meubles, versement d'une pension.
- Je dois finalement choisir entre ma vie professionnelle et mon implication de père auprès des enfants.
- Je dois refuser les mutations qui me seront proposées (en clair : sacrifier mon évolution de carrière).
- Je dois accepter un divorce par consentement mutuel qui sera dans tous les cas le moins traumatisant pour tout le monde.
- Je ne devrai pas accepter qu'elle dicte les choses et si je ne suis pas d'accord saisir le juge... mais avec des conséquences néfastes sur nous et nos enfants (finalement je dois accepter contraint et forcé qu'elle fasse l'ensemble des choix).

Voilà...

Grosso modo j'ai l'impression de devoir laisser ma femme décider de tout et de ne pouvoir qu'en tirer les conséquences :
- Elle a décidé de partir avec les enfants ; je dois la laisser partir et même lui faciliter la tâche
- Elle a décidé de garder les enfants, c'est maintenant à moi de sacrifier mon avenir professionnel pour garder un rôle de père à mi-temps.
- Elle a décidé de divorcer, je dois, contre mon avis, accepter le divorce et même trouver un accord avec ma femme.

Bref : ma femme m'impose les choses contre mon gré, et je dois les accepter de bon coeur pour que tout se passe bien. Ne peut-on pas parler dans ce cas de harcelement ou de viol ?

3 juin 2008

Lettre à ma femme

J'ai lu et relu ta lettre, elle me confirme que tu te sens mal, que tu ne vas pas bien. Cela me désole, j'aimerai tant pouvoir te rendre heureuse, souriante. Je suis triste que mon amour ne suffise pas à trouver facilement les solutions qui permettrait de résoudre nos problèmes. Comme je te l'avais dit, cette lettre exprime essentiellement ta souffrance et ne répond pas à deux questions essentielles pour moi : Pourquoi et
comment avons nous pu en arriver là, et comment faire pour en sortir.

C'est vrai que nous ne voyons pas les choses de la même manière. Mais après tout, ces visions des choses ne peuvent être que positives dans nos échanges et dans l'éducation de nos enfants. Quelle richesse pour eux d'avoir des parents qui ont au global une vue si large des choses. Cela leur donne des chances supplémentaires pour comprendre les gens et s'adapter aux circonstances.

Ta lettre exprime le fait que tu as le sentiment que je ne t'ai souvent pas fait confiance. Tu te trompes, j'ai toujours eu confiance en ton intelligence et ton jugement pour la gestion de notre foyer, l'éducation et la santé de nos enfants. Peut être que la confiance que je t'ai accordée m'a amené à te laisser trop de charge ? C'est peut être un point que l'on peut approfondir.

Je me suis souvent inquiété pour toi et pour les enfants. Ces inquiétudes ne sont pas un manque de confiance. Et puis comme on dit : la prudence est mère de sureté.
Comment ne pas m'inquiéter quand :
- J'avais le sentiment que tu manquais de sommeil et que tu étais fatiguée
- Tu te faisais déranger presque jour et nuit par des personnes qui avaient besoin d'aide, te conduisant ainsi à un manque de sérénité.
- Tu te précipitais pour aider des personnes en difficulté alors que c'est toi qu'il fallait préserver.

Mais as-tu de ton coté confiance en toi ?
Je me suis sans doute trompé en pensant que mon amour, notre mariage, la naissance de nos enfants, notre situation stable, ton métier intéressant allaient te rendre plus sûre de toi et plus confiante en toi.

Les moments difficiles que nous avons vécus, ne sont pas tous de notre fait. Il sont aussi à l'origine d'une partie de la déstabilisation de notre couple.
Cependant, il nous reste nos enfants qui sont en bonne santé, qui sont intelligents, qui réussissent à l'école. Il doivent nous conduire à trouver des solutions qui permettent de leur apporter la stabilité. Qui nous permettent de leur apporter le meilleur de nous même, à tout instant.

Je ne suis toujours pas convaincu que notre séparation apporte à notre famille la stabilité et la sérénité.
Auras-tu confiance en toi en tant que femme seule et divorcée ?
Arriveras-tu à faire face à tes problèmes d'emploi du temps et de finances ?
Les enfants auront-ils en face d'eux des parents sereins ????
Tu vois, je continue à m'inquiéter pour toi et pour les enfants.

Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Je n'aime que toi.
Je n'aimerai que toi.

J'ai besoin de tendresse et de câlins avec toi.

Je sais que tu ne peux pas me les donner.
Mais j'essaye de garder espoir.
Cela fait plus d'un an que tu as prise la décision de partir.
Cette décision tu l'as prise dans un certain contexte. Ce contexte a évolué depuis.
Une telle décision doit se prendre en considérant objectivement les causes et les conséquences.
Je ne comprends pas, je ne comprendrai jamais pourquoi tu refuses d'en discuter.
La discussion ne serait en rien une négation de ta personne ni de tes sentiments. Je sais que tu souffres. Je veux absolument que nous trouvions une solution qui nous convienne et qui soulagera nos souffrances.
Je ne veux pas non plus imposer mon avis, ou une décision. Je souhaite que nos échanges soient constructifs.
Je ne te demande d'ailleurs pas de prendre une autre décision. Je te demande juste d'en discuter, d'échanger et de construire un avenir sur des bases réalistes, stables, rassurantes.

Je t'embrasse tendrement.
Si seulement mon amour et ma tendresse pouvaient soulager ta souffrance,
Si seulement je pouvais te prendre dans mes bras.

Ne me rejette pas, ne rejette pas cette lettre et ce qu'elle contient.

2 juin 2008

Overture du blog

deux

J'ouvre ce blog pour échanger sur les difficultés des pères qui peuvent se retrouver un jour sans femme ni enfant, par la simple volonté de leur femme.

J'ai 44 ans, je suis marié depuis 20 ans et j'ai deux enfants de 8 et 11 ans.
Je suis ingénieur dans l'industrie, ce qui m'amène à avoir des horaires assez lourds sans possibilité de bloquer tel ou tel jour. Ma femme travaille dans le milieu social à mi temps.
Nous sommes propriétaire d'une maison qui n'est pas finie de payer.

Suite à la dégradation progressive de notre relation de couple, ma femme a décidé il y a un an de me quitter. Cette décision a été sans appel et sans discussion possible. Elle a décidé de partir avec les enfants car étant à mi-temps elle estime être la seule à pouvoir s'occuper correctement des enfants.
Son déménagement est prévu dans quelques jours. Elle a pris un appartement qui me paraît hors de prix compte tenu de ses revenus. Ceci me semble constituer un risque pour les enfants.
Elle a demandé le divorce et il est clair qu'elle demandera la garde des enfants.
De mon coté, je souhaite continuer à participer à l'éducation des enfants.

Dans le principe, elle serait d'accord pour une garde alternée. Le principal risque de cette situation est que mon travail est soumis à mobilité géographique. Je suis bien convaincu qu'une garde alternée ne résistera pas à une mutation. Mon épouse m'a clairement dit qu'en cas de mobilité géographique elle resterait dans la région et que les enfants resteraient avec elle. L'avocat a tenté de me rassurer en me précisant que j'aurai la garde des enfants aux petites vacances, ce qui me parait intolérable.

Je me pose tout un tas de questions :
- Puis-je m'opposer à son départ avec les enfants, et comment ?
- Dois-je lui faciliter son départ (par exemple en lui laissant prendre des meubles) ?
- Si elle part avec les enfants : dois-je lui donner une pension pour les enfants (bien que le divorce ne soit pas engagé) ?
- Quel type de divorce dois-je retenir ?
-Comment obtenir que la discussion ne soit pas bloquée : elle ne veut en aucun cas discuter du principe de son départ et de la garde des enfants ?
- Comment obtenir que ma femme n'impose pas les choses telles qu'elle les veut ?

Je pense que je ne suis pas seul à vivre ce genre d'expérience extremement douloureuse. Je souhaite vivement que nous puissions échanger sur cette situation et notamment avec des pères qui ont déjà connu cette situation et qui pourrait nous faire partager leur expérience.

N'hésitez pas à me contacter par mail à l'adresse suivante : pere-seul@voila.fr

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